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Newtonia : l’informatique, une science à part Newtonia est un programme de recherche portant sur l’évolution de l’accès des jeunes femmes aux études universitaires de sciences et de sciences appliquées. La première partie du projet portait sur l’orientation scolaire et universitaire des jeunes, la deuxième partie traitait de l’accès à l’emploi. Cet article reprend les résultats de Newtonia présentés à Lyon le 31 janvier 2005 lors du colloque « Etudes supérieures scientifiques : où sont les filles ? ». Il se concentre uniquement sur la discipline informatique et y ajoute une petite part d’analyse personnelle.
En parcourant la masse de données recueillie par l’équipe à partir des questionnaires proposés aux étudiants de l’ULB, primo-inscrits en 2001, on constate que l’informatique a une place à part dans l’ensemble des disciplines scientifiques, ce qui prouve une fois de plus qu’une réflexion globale sur la problématique « Femmes et sciences » ne nous éclaire pas nécessairement sur la situation en informatique. En 2001, les filles sont 28% à s’inscrire à l’ULB en sciences. Toutefois, ce chiffre global masque une disparité importante : Elles sont 39% à s’inscrire en sciences hors informatique et seulement 12% en informatique.
L’origine sociale L’origine sociale plus que le sexe détermine l’accès à l’université. Les enfants d’universitaire y sont toujours fortement représentés au détriment des enfants issus de classes populaires. Ces déterminants sociaux sont moins prononcés chez les filles que chez les garçons. Les étudiantes viennent plus souvent que les étudiants de milieux populaires mais elles n’accèdent pas aux filières universitaires les plus valorisées. En informatique, le paysage est différent : globalement, les garçons
se partagent en trois groupes à peu près égaux en ce qui
concerne le niveau d’études de leurs parents : niveau secondaire,
supérieur et universitaire. La section informatique est la seule avec
la médecine où la majorité des ne sont pas diplômés
universitaires. Dans le même temps, 48% des garçons n’envisagent
pas de financer leurs études grâce à la seule aide des parents
(contre 64% dans les autres filières). On peut remarquer que la section informatique est celle dans laquelle il y a le plus d’échecs en première année, le plus d’étudiants qui vont être jugés « mal orientés ». Il serait hasardeux de proposer une corrélation (même si elle fonctionne assez bien, en général), entre origine sociale et réussite scolaire pour cette discipline. L’informatique a la particularité de posséder un fort pouvoir attractif en raison d’une image souvent faussée. Faire des études d’informatique n’implique pas créer des jeux vidéos ou passer sa journée sur Internet. Il est possible que ce taux d’échec important corresponde à une mauvaise adéquation entre les rêves des étudiants et les réalités des études. Le taux de réussite des filles est légèrement supérieur à celui des garçons, mais l’échantillon est trop faible pour qu’on puisse réellement en tirer une conclusion.. Choix de la filière
En informatique comme pour les autres disciplines, chez les garçons comme
chez les filles, la première raison du choix de la filière est l’intérêt
des jeunes gens pour ces études. Parcours professionnels Les emplois occupés par les diplômés de second cycle des différentes filières ont été répartis selon douze domaines donc l’informatique : « dans la fonction d’informaticiens, à l’exclusion des autres fonctions de l’industrie informatique et de l’enseignement ». Outre les licenciés en informatique qui exercent pratiquement tous dans leur domaine, l’informatique constitue un débouché important pour les diplômés de sciences appliqués. On trouve parmi les informaticiens des diplômés de la plupart des autres filières. Finalement, sur 158 informaticiens répondants à l’enquête, 63 personnes, soit 40% proviennent de filières autres que l’informatique et les sciences appliquées. Il est également intéressant de noter que sur ces 63 personnes,
11 seulement déclarent avoir obtenu un diplôme complémentaire
en informatique. Sur ces 63 personnes, reconvertis en informatique, 35% sont
des femmes. Certes, l’échantillon est petit, mais on peut tout
de même noter que la proportion est sensiblement plus élevée
que parmi les répondant-e-s diplômé-e-s de la filière
informatique (elles y sont 16%) ou sciences appliqués (13%).
Isabelle Collet Forum de l'article |
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