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Dessine-moi un informaticien… Pourquoi si peu de femmes dans les formations informatiques ? Les représentations courantes des métiers informatiques, fortement stéréotypées, ne correspondent pas à la réalité du secteur, et n’attirent pas les filles. C’est pour cette raison que Ada fait les fiches métiers : pour donner envie et montrer la diversité des fonctions.
Or, dans ce rejet de l’informatique, l’image que ces jeunes, mais aussi leurs parents et même les enseignants, se font du métier jouent un rôle prépondérant. En effet, un des facteurs identifié comme responsable du nombre réduit d’inscriptions dans les filières techniques est un défaut d’image du métier . L’informatique est perçue comme masculine, mathématique et… misanthrope L’image de l’informatique est stéréotypée : la technologie, et l’informatique en particulier, sont considérées comme des disciplines masculines ; l’ordinateur est dépourvu d’émotions et représente une évasion de la réalité ; l’informaticien est un adolescent, un « hacker », qui passe ses nuits rivé à son PC, recréant ses fantasmes inassouvis dans un univers numérique (3). Passionné par les rouages de la machine, spécialiste des réseaux et des systèmes, le programmeur y consacre tout son temps, réduisant sa vie sociale au minimum, négligeant sa famille lorsqu’il devient adulte, puisque se satisfaisant de son ordinateur-partenaire. Il a de plus le désir de contrôler le monde au travers de cette interface, source de puissance. Cette image caricaturale de l’informaticien - hacker serait déjà présente chez les adolescents et n’est attirante ni pour les garçons, ni pour les filles (4). Mais pour les filles, l’identification à ce type de personnage est d’autant plus difficile qu’elle nécessiterait une transgression des rôles plus importantes que pour les garçons : la société actuelle se fonde encore aujourd’hui sur une répartition sexuée des rôles, et attribue aux femmes la responsabilité de la sphère privée, de la communication, des relations interpersonnelles. S’identifier dans l’image de l’informaticien-hacker n’est pas vraiment compatible avec ce que la société semble attendre des jeunes filles… Une multitude de métiers informatiques Si ce type d’informaticien-hacker existe bien, il n’est pas représentatif de la majorité des informaticiens, et ne doit pas occulter l’existence d’une galaxie de professions liées aux TIC, faisant appel à de multiples compétences et qui gagnent à être mieux connues. En effet, l’outil informatique est aujourd’hui présent dans de nombreux secteurs et tous ne relèvent pas stricto sensu de l’informatique pure et dure. Bien sûr, les programmeurs qui passent une partie importante de leur temps devant la machine à « faire du code » existent et leur domaine s’adresse effectivement plutôt aux férus de technologie, de problèmes à résoudre, de logique, de mathématique (notons par ailleurs que les filles obtiennent de bons résultats scolaires dans ces 2 derniers domaines). Mais d’autres professions, souvent nouvelles et méconnues, mettent en avant des compétences transversales où l’informatique est un outil plutôt qu’une fin en soi (5). Ainsi, à côté des métiers dits du « noyau dur », qui nécessitent des compétences approfondies en informatique, on trouve les « nouveaux métiers », qui correspondent à des professions où convergent des compétences informatiques et d’autres compétences, comme la capacité d’analyse, de gestion, d’organisation, de communication. Le travail d’équipe y est incontournable. C’est le cas notamment de certaines occupations liées à Internet. D’autre part, on constate que de nombreuses professions sont « impactées » par l’outil informatique : celui-ci s’est implanté comme complémentaire aux compétences principales de la filière, par exemple dans les banques ou les bibliothèques (6). Ces diverses nouvelles professions et compétences, bien que recherchées dans le monde de l’emploi, ne correspondent pas toujours à l’offre de formation proposée par les écoles. On trouve ainsi des métiers pour lesquelles il n’existe pas de formation spécifique, comme le métier de consultant/e ERP (7), pourtant très demandé. Une multitude de parcours Les parcours qui amènent à ces métiers sont eux aussi moins rigides qu’on ne le pense. On note qu’une part importante des emplois TIC sont actuellement occupés par des diplômés de domaines non techniques (gestion, sciences humaines), et notamment qu’une proportion importante des femmes spécialistes TIC viennent de filières non informatique (8). La réorientation est donc fréquente et si les personnes qui optent pour ce type de profession sont en partie intéressées par le statut stable, la notoriété et les possibilités d’évolution de carrière, elles le sont aussi par le contenu de leur travail : la présence de créativité, de défis à relever et d’apprentissage continuel sont autant de facteurs motivants (9). Malheureusement, ces caractéristiques sont peu apparentes dans l’offre de formation des écoles, bien que celle-ci se transforme lentement, et la vision des métiers scientifiques qu’elle reflète est fragmentaire et stéréotypée.
Au bout de cette petite promenade sur le site Internet d’Ada, la nébuleuse des métiers TIC devrait déjà sembler moins obscure et plus accessible. Néanmoins, l’information passe surtout par les responsables d’orientation, les professeurs et les écoles (notamment via les journées portes ouvertes) qui devraient veiller à améliorer la visibilité des métiers TIC, en insistant notamment sur leur diversité et par-là, sur la diversité des contenus et des compétences qui leur correspondent.
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