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Les femmes et les TIC : étude de la littérature sur un cercle vicieux Tou(te)s égaux dans le cyber-espace ? Pourquoi les filles sont-elles si peu nombreuses à étudier l’informatique ? Est-ce parce que les femmes utilisent moins l’ordinateur que les hommes ? Ou parce que les ingénieurs informatiques sont rarement des femmes ? Et s’il s’agissait d’un cercle vicieux ? La chercheuse Laurence Claeys a collationné les conclusions de nombreuses études existantes. Dans l’ensemble, il en ressort une image très nuancée du rapport entre les femmes et les technologies de l’information et de la communication (TIC). Qui sait si ce cercle vicieux ne sera pas bientôt rompu ! Par cercle vicieux, on entendrait ceci : les femmes sont peu nombreuses à étudier
l’informatique, elles sont donc peu nombreuses à développer
des systèmes informatiques, de sorte que les logiciels et interfaces
sont développés selon une perspective masculine, que les ordinateurs
sont associés à l’homme et que donc les femmes utilisent
moins ou autrement l’informatique et sont donc moins nombreuses à étudier
l’informatique… A la première question qui consiste à savoir pourquoi les étudiantes en informatique sont si peu nombreuses, aucune réponse n’existe. Les jeunes filles qui, sur le plan théorique, sont parfaitement capables de suivre de telles études, optent pour une autre orientation parce que leurs associations avec la technologie sont souvent négatives - elles pourraient le faire mais elle ne le veulent pas. Une chercheuse, elle-même diplômée en informatique, Cecile Crutzen, plaide pour l’introduction d’aspects « féminins » dans l’informatique. Qu’est-ce à dire ? Augmenter l’emploi des femmes dans le secteur ? A l’heure actuelle, les femmes représentent un peu plus d’un quart des employés de la branche TIC. Mais attention ! Ce chiffre englobe également les départements des ventes et de l’administration. Dans les fonctions TIC à proprement parler, les femmes sont nettement moins représentées. Premier en tort : le secteur L’étude révèle que malheureusement, le secteur des TIC et les formations spécialisées font peu d’efforts pour casser l’image de l’informatique auprès des médias (technicité des connaissances, activité laborieuse, pression de travail énorme, horaires interminables, fortes rémunérations). Si la publicité pour les ordinateurs s’adresse aussi aux femmes aujourd’hui, c’est rarement le cas des offres d’emploi du secteur. Les campagnes de recrutement mettent surtout l’accent sur les aspects techniques (et peu sur ceux de la communication), fixent des exigences strictes et formelles, requièrent des affinités avec les technologies de l’information mais ne renseignent aucunement sur le contenu de la fonction et ne s’adressent, ni en mots, ni en images, aux femmes. Autant dire qu’elles ne contribuent absolument pas à changer l’image des métiers de l’informatique. Pourtant, le paysage s’est profondément modifié depuis l’avènement des TIC. De nouveaux emplois ont vu le jour (tels que les gestionnaires de système et les développeurs) et de nouvelles combinaisons du travail et de la vie privée ont été imaginées comme le télétravail par exemple. Pour certains, il s’agit d’une évolution positive : les femmes et les hommes peuvent davantage aménager leur journée en fonction de leurs goûts propres. D’autres arguent cependant que les télé-travailleurs font de trop longues journées et s’isolent socialement. Mais personne ne peut contredire le fait qu’avec le traitement de texte et le PC mais aussi l’automatisation des lignes de production, la plupart des emplois ont profondément changé en termes de contenu.
C’est pourquoi de nombreuses recherches se concentrent aujourd’hui
sur l’influence des technologies : quel est l’effet de l’application
d’une technique particulière sur les femmes par comparaison aux
hommes ? La chercheuse Els Rommes, membre du Programme Commitee du Symposium
Gender & ICT, prévu le 20 janvier 2004,
a étudié les raisons pour lesquelles le site Internet « De
Digitale Stad Amsterdam » a surtout été visité par
des hommes au début des années nonante. Il s’est avéré que
cette communauté virtuelle comportait davantage de scripts sexués
plus attrayants pour les hommes que pour les femmes. Ces scripts sexués
masculins étaient : la méthodologie d’apprentissage de
l’utilisateur telle que la supposaient les concepteurs du site, la priorité à la
politique et à la technologie dans le contenu du site et l’interface
complexe qui supposait une expérience certaine de la part de l’internaute. Néanmoins, de nombreuses femmes rechignent à explorer davantage l’ordinateur parce qu’elles estiment qu’il s’agit d’unobjet « masculin ». Il est vrai qu’à l’heure actuelle, l’utilisation de l’ordinateur est souvent associée à un symbole d’identité masculine. Or, étrangement, cela ne fut pas toujours le cas. Le « computeur » ou plutôt la « calculatrice » était souvent une femme dotée d’une formation en mathématiques et qui effectuait des calculs compliqués. A la fin des années 40, toutes les grandes organisations en employaient plusieurs. Les hommes, habitués à manipuler de « vraies » grosses machines, négligèrent le micro-ordinateur jusqu’à la fin des années 90. Ce qui explique qu’il y a toujours beaucoup moins de femmes que d’hommes pour utiliser les ordinateurs et les applications Internet. Mais il convient d’apporter ici une nuance importante : chez les enfants de moins de douze ans, cet écart s’estompe totalement au niveau de l’utilisation des TIC ainsi que dans la fréquence de cette utilisation. Selon Laurence Claeys, il y a donc toutes les chances que le cercle vicieux se rompe dans quelques années. Parce que quand les femmes se mettront vraiment à utiliser l’outil informatique, … Marlies Klooster
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