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Un univers scientifique qui a toujours exclu les femmes

Tout comme les femmes sont peu représentées dans le monde de la science et de la technique, elles sont aussi peu nombreuses dans l’informatique. La science reste un monde d’hommes où les femmes ne se sentent pas toujours bienvenues.

Femmes non admises

La culture scientifique s’est conservée et transmise à l’origine dans le monde ecclésiastique ; par définition les femmes en étaient exclues. Les premières écoles se sont élaborées dans la méfiance et la peur des femmes : on les considérait comme impures et séductrices par nature, donc dangereuses pour la discipline et le dévouement à la tâche. " La culture scientifique n’a pas seulement exclu les femmes, elle s’est définie au mépris des femmes et en leur absence " (D. Noble, historien de l’ingénierie). Cette misogynie des scientifiques a marqué toute l’histoire des sciences et persiste toujours dans les faits. Aujourd’hui encore, l’image du scientifique est masculine.

Des modèles de femmes non reconnus

Les modèles de scientifiques femmes sont rares. Le rôle que les femmes peuvent jouer dans les sciences est souvent occulté ou dévalorisé : elles sont les assistantes dont on ne parle jamais. Elles n’ont obtenu que 11 prix Nobel scientifiques sur les 457 attribués. Difficile pour les filles de trouver des modèles auxquels s’identifier…
Michèle Le Doeuf, philosophe, note que dans un manuel français de sciences physiques de 1996, sur toutes les images, les porteurs de blouse blanche sont des hommes. Comment, dans ces conditions, les filles pourraient-elles construire un modèle scientifique positif ne leur posant pas de problème d’identité ?

Découragement

La science exclut les femmes et, en retour, elles s’en excluent elles-mêmes, craignant de ne pas être à l’aise dans un univers si masculin. Non seulement elles sont peu encouragées à poursuivre des études scientifiques ou techniques, mais en plus, elles s’en découragent elles-mêmes. Une stagiaire d’Interface 3 explique ainsi que, attirée par la technique dans son enfance, elle y a renoncé à l’adolescence : cet attrait était incompris et risquait de l’exclure du groupe des filles :

"J’aime la technique depuis que je suis petite, mais j’ai toujours été confrontée plus ou moins au refus du système dans lequel on vit. A l’adolescence j’ai décidé de me ranger à cause de toutes ces difficultés. J’en avais marre, j’avais toujours l’impression d’être un peu marginale." (Emanuelle)

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Article publié en : 02/2007

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