![]() |
![]() |
|
![]() |
||||||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
||||||||||
![]() |
|
Digitales 2006 Les logiciels libres et le genre Comment se fait-il que seulement 1,5% des développeurs de logiciels libres sont des femmes ? A l’occasion des Digitales, le public a pu découvrir des résultats de recherches dans le domaine, ainsi que les initiatives qui existent pour augmenter la participation des femmes au mouvement Open Source. Les logiciels libres sont de plus en plus souvent sous les feux de la rampe, comme par exemple lors des Digitales. Au cours de trois allocutions et cinq workshops (2) , les visiteurs/euses et stagiaires ont pu faire connaissance avec la philosophie et la pratique des logiciels libres, tout en plaçant la dimension du genre au centre des débats.
Bernhard Krieger (3) , anthropologue social, lié à l’Université de Cambridge, a collaboré à FLOSSPOLS (4) , la première recherche mondiale portant sur les mécanismes d’exclusion responsables de la sous-représentation des femmes dans le domaine des logiciels libres : Il y a trois caractéristiques qui, selon FLOSSPOLS, rendent la communauté des logiciels libres peu attractive pour les femmes : un ethos qui place la technologie au centre de tout, la glorification de l’auto-apprentissage, et l’utilisation nécessaire du temps libre (voir cadre).
Il est donc grand temps de passer à l’action. La Brésilienne Fernanda Weiden, (5) développeuse de logiciels libres, et active auprès de Debian Women (6) , a donné un aperçu des initiatives internationales existantes dans le monde des logiciels libres, pour le rendre plus accessible aux femmes. Elle est elle-même à l’origine du Projeto Software Livre Mulheres (Free Software Project Women) (7) qui fait la promotion des logiciels libres auprès des organisations féministes (8) . Debian Women défend une autre approche, et veut rendre la communauté des logiciels libres plus attractive pour les femmes en créant un environnement où ce n’est pas la compétition mais la collaboration qui est récompensée.
La jeune Fernanda Weiden a pris le public par la main pour l’emmener de l’autre côté de l’écran de divers projets de logiciels. Elle a ainsi parlé de son travail pour Google à Zürich : "C’est incroyable comme les hommes utilisent des acronymes dès qu’ils prennent la parole en public. Les femmes travaillent de manière beaucoup plus pratique, mais se sentent souvent mal à l’aise face à l’amour qu’ont les hommes pour les abréviations mystérieuses. Du coup, elles ne sont plus sûres de leurs connaissances techniques, bien souvent à tort." Fernanda n’est pas tendre non plus avec les habitudes féminines qui ont la vie dure : "Les femmes doivent arrêter de prétendre qu’elles ne savent pas utiliser un ordinateur. Il n’y a pas de quoi en être fière, c’est plutôt une caractéristique stupide, je trouve." De quoi discuter, donc, et après les sessions, la problématique du genre dans le cadre des logiciels libres s’est transformée en un thème très débattu dans les couloirs des Digitales 2006.
Forum de l'article |
![]() |
||||||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
|||||||||||||
![]() |
![]() |
||||||||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
|||||||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |