|
recherche
Newsletter 
Dans la même rubrique :
|
 |
Campagnes TIC
Juliette et Ginette, le face à face...
L’année dernière, nous avions rencontré Ginette, égérie de la FedICT, cette année, nous arrive la campagne d’information internet « Juliette, Reine du net », réalisée par l’Agence Wallonne des Télécommunications. ADA met les deux campagnes et leur star féminine face à face et en compare l’effet. Au-delà de l’image, s’adressent-elles au citoyen ou plutôt au consommateur ?
Deux femmes derrière l’écran
On se souvient encore de notre ménagère dans sa cuisine, frappant son portable d’un coup de rouleau à tartes. De nombreuses voix s’étaient élevées pour déplorer le recours à l’image d’une femme dépassée et stupide pour sensibiliser à la sécurité sur le réseau (1). En effet, on répète bien assez que les femmes sont peu douées avec les machines, est-il besoin d’en rajouter une couche supplémentaire, même avec humour ?
 Ginette |
De son côté, Juliette, reine du net, est la star d’une série de petits spots télévisés réalisés par l’Agence Wallonne des Télécommunications (2). Jeune, jolie, spontanée, elle répond au téléphone pour conseiller des usagers en détresse et leur prouver avec aplomb qu’Internet peut résoudre bien des problèmes et n’est pas si compliqué. Comme nous l’a expliqué la représentante de l’AWT aux rencontres Digitales, leur souhait était de produire des capsules d’1m15 d’ « infor-tainment », mettant en scène un personnage sympathique, accessible, qui ne soit ni un « geek », ni... Ginette ! En effet, rien de plus opposé à l’informaticien "nerd" asocial et négligé que la pimpante Juliette ! Et bien évidemment, les jolies filles serviables font toujours vendre.
Citoyen/ne ou consommateur/rice ?
 Juliette |
Les frontières entre information et incitation à la consommation sont ténues. Juliette comme Ginette, sont des créations du service public, qui visent à informer le citoyen... ou est-ce plutôt le consommateur ?
Dans un article précédent (3), nous avions déjà souligné les dérives commerciales de la ménagère des fifties, dont toutes les solutions aux risques rencontrés sur le net renvoyaient à des entreprises privées, sans mentionner l’existence des logiciels libres. Et de voir derrière la silhouette pimpante de notre Ginette, l’ombre de sponsors désireux de récupérer leur mise.
Dans la campagne Juliette, pas question de sponsors explicites, mais dans un autre genre, la visée est également économique. L’AWT a en fait une mission principale : stimuler la consommation et ainsi stimuler la croissance économique des entreprises qui bénéficient de la présence d’un maximum de personnes sur le net. Alors, Citoyen/ne ou consommateur/rice ? A nous de choisir.
E. S.
Juin 2006
|
Forum de l'article
