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Interview avec Evi Van Ermen, infirmière en radiologie.

A l’interface entre la médecine et l’informatique, l’infirmière en radiologie est responsable de ces images du corps indispensables au traitement et diagnostic de certaines maladies. Dans ce domaine, les nouvelles technologies ont constitué une réelle révolution... très positive !
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En quoi consiste le travail d’une infirmière en imagerie médicale ?

Le plus souvent, je dois réaliser des enregistrements radiologiques de parties du corps humain. Je dois essayer d’avoir une qualité d’image la meilleure possible, de sorte que le radiologue puisse effectuer un bon diagnostic. Je m’occupe de radiologie classique, mais aussi de mammographies et sous peu également de RMN (Résonance Magnétique Nucléaire) et de multislicing (plus d’infos par exemple sur : http://www.multislice-ct.com/www). Vu que j’ai suivi une formation complémentaire, je peux aussi me charger de la formation des autres infirmières.

A quelle étape utilise-t-on l’ordinateur ?

Lorsqu’un patient se signale à l’accueil, il entre dans le Système d’Information de l’Hôpital (HIS). Au service radiologie, on extrait les données du patient du système HIS, de sorte que le patient se retrouve également dans le Système d’Information Radiologique (RIS) et que les clichés demandés puissent être réalisés. Les clichés se font via des rayons röntgen qui arrivent sur une plaque de phosphore, puis sont placés dans un développeur. La photo est alors développée, et au final, on obtient une image digitale. Si la prise est bonne, la photo est envoyée dans le système PAC, qui est un système qui peut rappeler des images digitales, les travailler, les mémoriser ou les transférer. Une fois que la photo se trouve dans le système PAC, le radiologue va l’analyser et établir un protocole.

Comment s’est fait le passage de la radiologie conventionnelle à l’imagerie médicale digitale ?

Au début, nous étions un peu inquiets concernant ce passage à la digitalisation, parce que tout fonctionnait très bien avec le système conventionnel. Nous avions peur que les choses deviennent bien plus difficiles, qu’il nous faille du temps pour savoir utiliser correctement les nouveaux systèmes, mais en fait, tout s’est plutôt bien passé. Je trouve que l’évolution technologique est en réalité une amélioration incroyable pour le service de radiologie, et le travail avec l’ordinateur est très intéressant.

Quelle a été votre formation ?

J’ai suivi une formation de 3 ans pour devenir infirmière. On n’y a quasiment rien vu concernant la radiologie si ce n’est une courte explication théorique. J’ai tout appris au sein même du service, si ce n’est les gestes de base liés au métier d’infirmière, comme placer une perfusion ou la cystographie (Examen de la vessie). En tout, il faut compter un an et demi avant d’être bien formé pour ce service.

Quelles sont les qualités indispensables pour bien faire ce travail ?

Il vaut mieux avoir la fibre technique, et pouvoir facilement établir des contacts sociaux. Il faut également pouvoir gérer le stress, savoir travailler en équipe, et avoir envie d’apprendre, car le service est en évolution constante.

Travailler, en tant que femme, dans un service essentiellement masculin, qu’est-ce que ça fait ?

Dans le temps, il n’y avait que des hommes dans le service. Je suppose qu’on partait du principe que ce service plus technique était pour eux… Aujourd’hui, on constate une évolution : nous sommes 4 femmes sur 18 infirmiers. Ce n’est pas encore grand chose, mais c’est une amélioration. On s’est rapidement rendu compte que certains examens, comme par exemple la mammographie, se passaient mieux quand ils étaient effectués par une infirmière.

Pourquoi conseilleriez-vous à quelqu’un d’opter pour ce travail ?

C’est un boulot fait pour quelqu’un qui aime le changement, car le travail est très varié : il y a l’aspect technique, mais on garde malgré tout toujours un contact avec les patients. Et puis, c’est assez chouette de travailler entourée d’hommes !


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