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Conférence Ada sur le Logiciel Libre : compte rendu Le Logiciel libre a le vent en poupe ! Le monde du Logiciel libre s’est décliné jusqu’ici au masculin, mais plus pour longtemps. Après la conférence Ada sur le sujet, quelques « informaticiennes en herbe » ont décidé de renforcer les rangs de la communauté du Logiciel libre.
« Logiciel libre ne veut pas dire logiciel gratuit, je suis contente de l’avoir appris. On peut aussi gagner de l’argent avec un logiciel libre. C’est là-dedans que je me spécialiserai un jour ».(2) Voici un échantillon des réactions formulées par les stagiaires Ada après la conférence de Pascal Bleser, organisée le vendredi 25 février 2005. Pascal Bleser (3) est gradué en informatique et en tant que développeur de logiciels, cela fait neuf ans qu’il baigne dans le monde du logiciel libre. Depuis 2002, il travaille comme architecte système dans l’une des plus grandes entreprises IT d’Europe. « Le logiciel libre tient de la technologie de pointe ; on ne peut plus compter sans lui dans des secteurs où la sécurité et la fiabilité des processus de données très lourds sont capitales (4) », nous explique Pascal. Lors de sa conférence destinée aux stagiaires d’Interface3 (5), de Sofft (6) et d’Atel (7), il a, un à un, balayé tous les malentendus qui planent sur le logiciel libre. Ça se passe en cuisine Imaginez que dans un restaurant, vous appréciez tellement le plat que vous avez mangé que le chef coq vous en fournit aimablement la recette, pour que vous puissiez la préparer vous-même lors de vos repas de fête, par exemple. Ensuite, vous invitez une amie à dîner et elle apprécie tellement votre cuisine qu’elle vous demande, à son tour, la recette. En revanche, elle remplacerait bien le sucre par du miel. Et rien ne le lui interdit, d’ailleurs.
Pascal nous explique que dans le monde du logiciel libre, ça fonctionne de la même manière qu’en cuisine :« Bien qu’une application logicielle libre ne soit pas toujours gratuite (vous n’êtes du reste pas toujours invité au restaurant, parfois c’est vous qui réglez l’addition), le code source (la recette donc) est toujours librement accessible. En d’autres mots, vous pouvez diffuser et modifier ce code source (comme vous remaniez à votre goût les recettes que vous recevez où en reprenez quelques éléments pour en créer de nouvelles). » Pascal :« Avec les applications propriétaires, c’est tout le contraire ! Les fameux "plats" Microsoft ne se dégustent qu’au restaurant et ni le chef coq Bill Gates ni le big boss de Macintosh ne veulent partager la recette... Autrement dit, si vous voulez, chez vous, servir un dîner XP à votre voisine, vous devrez voler la recette dans la cuisine Microsoft. » N’est pas gratuit ce qui est libre Bien que la plupart des applications logicielles libres soient gratuites, il ne s’agit pas d’un principe obligatoire. Inversement, tous les progiciels téléchargeables gratuitement ne sont pas nécessairement des logiciels libres. Pascal : « La caractéristique d’un logiciel libre repose toujours sur le code source libre (open source) : vous pouvez accéder au code, l’étudier, l’utiliser dans une autre application ou le modifier. Les Freeware, par exemple, ne sont donc pas des logiciels libres dans la mesure où leur code source n’est pas accessible bien qu’ils soient gratuits. » Logiciels libres sous licence Pascal nous explique que les droits et devoirs d’utilisation et de diffusion des logiciels libres sont fixés légalement dans le cadre d’une licence gratuite. « La licence la plus utilisée est sans aucun doute GPL (General Public License) (8) de la Free Software Foundation (FSF) (9). Outre qu’elle octroie le droit d’utiliser, de modifier et de diffuser le code source (copyleft), cette licence contient également des obligations : toute personne qui souhaite diffuser un programme dans lequel est utilisé un code source protégé par une GPL doit également assortir son programme ainsi produit d’une GPL (10) ». Pascal spécifie : « La GPL protège également les droits d’auteur en ce que seuls les auteurs du programme peuvent spécifier sous quelle licence leurs codes sources peuvent être publiés. Parmi les applications protégées par GPL, citons le système d’exploitation GNU/Linux (11), la base de données MySQL ((12) et les environnements desktop KDE (13) et GNOME (14). Les logiciels libres sous GPL ne sont pas obligatoirement gratuits ; ce sont surtout les programmes libres sous « licence artistique » (15) ou « licence BSD (Berkeley Software Distribution) » (16) qui le sont. Quelques exemples ? Le progiciel bureautique OpenOffice.org (17), le navigateur web Mozilla Firefox (18), le programme de messagerie électronique Mozilla Thunderbird (19) et les applications web Apache (20) et PHP (21) ». Contrôle de qualité La profusion extrême de logiciels gratuits parmi les logiciels libres suscite chez bien des personnes un questionnement quant à la qualité et l’utilisabilité de ces produits. « Payer un logiciel ne fournit pas la garantie de sa qualité » rétorque Pascal. Le logiciel libre est souvent de meilleure qualité parce qu’il n’est émis que lorsque le code source est vraiment stable. Les erreurs qui subsistent sont rapidement corrigées parce que c’est un honneur pour les programmeurs d’identifier les premiers bugs et de les résoudre. Dans le cas d’un logiciel propriétaire, l’identification et la correction des erreurs se fait beaucoup plus lentement puisque seule une poignée de programmeurs ont accès au code source. Il arrive donc souvent qu’un progiciel soit lancé sur le marché à la date prévue, quelle que soit sa qualité à ce moment précis ». Pascal conteste également l’argument très répandu selon lequel un logiciel libre tel que le système d’exploitation GNU/Linux n’est pas adapté à l’utilisateur informatique moyen. « Linux n’est certainement pas plus difficile à installer que Windows ; la seule différence est que les gens achètent un ordinateur sur lequel Windows est déjà installé. Linux est livré sous forme de « distributions » (22), soutenues, tout comme Windows par une procédure d’installation graphique ». La manne du logiciel libre
Au fil de son intervention, on aurait dit que Pascal répandait la bonne nouvelle... Pourtant, de nombreuses stagiaires Ada se demandaient comment, dans la pratique, on pouvait gagner sa vie avec des logiciels libres. Et Pascal de leur répondre : « Le logiciel libre a le vent en poupe. Les entreprises TIC font très peu de revenus sur la vente de logiciels ; le plus gros de leur chiffre d’affaires repose sur la prestation de services. En se spécialisant comme petite entreprise dans le logiciel libre, vous pouvez accumuler en très peu de temps beaucoup d’expérience grâce à la disponibilité du code et l’aide gracieuse de la communauté du logiciel libre. Or vous pouvez vendre cette expertise sous la forme de services, en proposant l’installation, l’information et le consulting en logiciel libre ». Avec ou sans virus ? Outre le prix coûtant très bas, la qualité et la technologie de pointe, il existe, d’après Pascal, un autre argument de poids qui doit convaincre l’utilisateur moyen de se défaire de ses vieilles habitudes Windows. « Les utilisateurs constamment accablés par les virus, spam, spyware et autres réclames pop-up n’ont qu’à opter pour le navigateur Firefox, utiliser la messagerie Thunderbird et chatter sur Jabber (23) pour se protéger de ces menaces incessantes. En revanche, il faut passer sur le système d’exploitation Linux pour se vacciner définitivement et irrévocablement contre les virus. En effet, non seulement il est techniquement très difficile d’écrire un virus pour Linux mais en outre, le code source ouvert fait que des milliers de programmeurs testent et corrigent en permanence le système d’exploitation, et donc le protègent ». Voilà un playdoyer très convaincant pour les logiciels libres, qui essayent en ce moment de lutter contre une image plutôt négative d’outils réservés aux initiés. Lize De Clercq
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