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LLN : un colloque sur l’accès des femmes aux TIC Fondé en 1979, le Collectif des Femmes de Louvain-la-Neuve s’est assigné comme objectif de faire des femmes, Belges ou issues des pays du Sud, des « actrices de leur destinée ». Il dispense, dans une perspective d’égalité des chances, une série de formations générales ou techniques, parmi lesquelles une initiation à l’informatique bénéficiant de l’appui financier de Microsoft. Il fait aussi partie du réseau ADA. Trois temps forts au menu de sa journée d’étude sur le thème « Les femmes et l’accès aux nouvelles technologies de l’information : de la formation à l’emploi », organisée à l’Aula magna de l’UCL (Louvain-la-Neuve), le 9 mars dernier. D’abord, après l’accueil par le recteur Bernard Coulie, quelques interventions pour décrire le cadre du travail du collectif organisateur (la zone d’Ottignies-Louvain-la-Neuve associant l’économie traditionnelle de la ville ancienne avec des entreprises de pointe et une population de toutes origines dans la cité universitaire) et délimiter la problématique du jour. Ensuite, deux débats situant la question de l’accès des femmes aux TIC par rapport aux enjeux de la formation et de l’emploi. Femmes et métiers TIC : une question de représentations Eléonore Seron, du réseau ADA, rappelait quelques chiffres : en Belgique, les femmes représentent 10 % des diplômés en informatique (12,4 % en Flandre et 6,8 % en Communauté française en 2002) et 15 % des emplois dans les métiers de l’informatique, alors qu’en Nouvelle Zélande, il y a 50 % de filles parmi les étudiants en informatique et qu’en Malaisie, l’informatique est un métier « léger », c’est-à-dire de femmes. Ces différences revêtent incontestablement un aspect culturel, mais relèvent aussi de « représentations » différentes des rôles sociaux : le travailleur de l’informatique est souvent perçu comme « asocial, masculin, sexiste, travaillant jour et nuit », alors que le travail féminin est associé à des notions comme la sociabilité, l’humanité, l’utilité sociale. Dès lors, que faire pour attirer les filles vers l’informatique ? « Communiquer, pour montrer aux femmes que l’informatique peut être intéressante pour elles » répondait l’intervenante. En Europe, les femmes occupent moins de 20 % des emplois TIC et elles constituent environ 12 % des ingénieurs . A la question « Pourquoi si peu de femmes dans les métiers TIC ? », Gérard Valenduc, de la Fondation Travail-Université (FTU), répondait d’abord qu’il y avait sensiblement plus de femmes travaillant dans l’informatique que de femmes diplômées dans ce domaine, ce qui plaide en faveur des programmes de formation continue. Deuxième remarque : les campagnes destinées à inciter les femmes à se diriger vers l’informatique n’ont guère d’influence. Parmi les hypothèses classiques expliquant ce « gender gap » (fracture de genre) : le déséquilibre entre filles et garçons dans l’accès aux études scientifiques et les conditions de travail majoritairement défavorables aux femmes (heures supplémentaires, difficultés de concilier vie professionnelle et vie familiale). Le premier débat rassemblait des représentantes d’institutions de formation (université, grande école, Interface 3), du cabinet de Marie Arena, ministre wallonne de la formation, du Forem et de Microsoft. La discussion confirmait la place relativement faible des filles dans les filières classiques de formation aux TIC (licences universitaires et graduats des Hautes écoles), tout en mettant en évidence l’intérêt de la formation continuée, que ce soit au sein d’un centre de formation bruxellois pour les femmes peu qualifiées (Interface 3), par le biais d’une campagne d’initiation à l’informatique pour les publics défavorisés (40 % de femmes parmi les participants au PMTIC wallon) ou par le soutien public à la formation en entreprise (30 % des Chèques formation pour les PME wallonnes consacrés à l’informatique). Femmes et postes de direction Dans le prolongement d’une analyse évoquée récemment dans Trends-Tendances , selon laquelle « les femmes n’occupent que 8 % des sièges des CA des plus grandes entreprises européennes, contre 14 % aux Etats-Unis » , Raymonde Yerna, du cabinet de Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l’économie et de l’emploi, indiquait que les femmes étaient sous-représentées dans les fonctions de direction en Wallonie, où seules 6 % des PME appartiennent au secteur TIC, 13 % d’entre elles seulement pratiquant l’e-business. Réflexion de Benoît Van Grieken, de Randstad : on peut prendre des mesures pour concilier vie privée et vie professionnelle (comme de ne plus fixer de réunions de management le soir), ce qui, selon lui, a permis aux femmes, dans son entreprise, de passer de 26 % à 76 % des effectifs de cadres. Tandis que, pour Baudouin Auquier, de Delhaize, si les femmes constituaient 61 % du personnel de son groupe et 51 % des chefs de rayon, elles ne représentaient que 15,5 % du personnel dirigeant et 16,8 % du département informatique (dont seulement 2,8 % des cadres). Le partenariat entre centres de formation et entreprises fut aussi évoqué avec des représentants de Belgacom, Randstad et Microsoft. Au cours de la journée, André Flahaut, ministre de la Défense et Bruno Schröder, de Microsoft, ont par ailleurs inauguré le centre de formation à l’informatique du Collectif des Femmes, l’une des premières associations dans la Communauté française à bénéficier du programme international « Unlimited potential » (UP) destiné à lutter contre la « fracture numérique » . René Begon mars 2006
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