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Concours MIXOTECH

Intéresser les jeunes filles aux métiers techniques en sensibilisant garçons et filles à la lutte contre les préjugés et les stéréotypes sexistes, tel était l’objectif du concours Mixotech, organisé dans toutes les institutions d’enseignement établies dans la Province de Liège. Voici quelques échos des résultats de ce concours « hors des sentiers battus » !

Le concours Mixotech, lancé à Liège en fin d’année 2003, avait pour but de faire appel à la créativité des élèves (issus des deux dernières années de l’enseignement fondamental et des trois cycles du secondaire) en leur proposant de réaliser un projet de communication, tous supports confondus, portant sur la mixité dans les métiers de l’industrie technique et technologique, aussi bien dans l’enseignement de ces métiers que dans les aspects de la vie professionnelle. En proposant ce concours, les organisateurs (1) voulaient surtout agir sur les préjugés liés aux métiers encore réputés comme « masculins ».

La remise des prix s’est déroulée avant les grandes vacances à Technifutur. Le prix était une excursion d’un jour à la Cité des sciences de La Villette à Paris. Le choix du jury a été unanime. Les trois projets retenus l’ont été tant pour leur originalité que pour le ton juste et objectif sur lequel ils abordaient la problématique de la femme dans les métiers techniques. Les heureux lauréats sont :

• Le Centre éducatif du Val d’Aaz de Hermée (5ème et 6ème année primaire) pour le clip musical « Osez »
• L’Ecole Polytechnique de Huy (classe de 7ème Professionnel) pour le jeu « Mémomix »
• Le Centre scolaire Saint Martin de Seraing (classe de 4ème Professionnel) pour le clip musical « Tous dans le même tram ! »

Voici quelques échos de l’organisation de ce concours, recueillis lors d’un entretien avec Christine Cambresy, responsable de la Communication à Technifutur et s’occupant depuis plusieurs années des atelier Technikid’s.

Une centaine de participants

Christine Cambresy : Au total il y a eu une centaine de participants et 10 projets ont été rentrés. Nous aurions souhaité une plus grande mobilisation, mais il faut savoir que les enseignants sont très souvent sollicités et qu’ils ne peuvent dès lors s’engager dans tous les concours, ateliers, visites… qui leur sont proposés. Nous avons d’ailleurs enregistré quelques désistements par manque de temps. Néanmoins, ceux qui ont participé étaient très motivés. Soulignons que dans chaque équipe, l’investissement de l’enseignant-facilitateur a été énorme. Il était là pour veiller à la faisabilité du projet mais aussi pour assurer le consensus au sein du groupe.

CC : Au sein des équipes, une différence de comportement entre les filles et les garçons n’a pas pu être observée en ce qui concerne leur degré d’investissement. Filles et garçons se sont investis à fond dans les projets. On a noté un intérêt plus timide des filles pour la technique, mais cela on le savait déjà ! Cependant, le projet a favorisé les échanges entre filles et garçons et cela a permis une prise de conscience collective. Et, surtout ils ont tous fait preuve de beaucoup de créativité avec et sans moyens technologiques.

CC : C’était un moment particulier quand l’une des classes gagnantes, a tenu à féliciter très chaleureusement une autre classe gagnante pour les qualités artistiques et techniques de leur clip. Un grand moment d’émotion et de sincérité.

Pas de sexisme à rebours

Christine Chambresy : Les conditions de participation étaient rigoureuses puisqu’il fallait constituer des équipes de 6 à 12 élèves comprenant obligatoirement autant de garçons que de filles. Chaque équipe était accompagnée d’un enseignant-facilitateur, bénéficiait de l’appui d’une entreprise-partenaire et de l’aide pédagogique du comité organisateur. L’équipe avait le choix du support allant du simple texte écrit au site Internet en passant par la vidéo, la musique, une présentation Power Point,… L’obligation de parité n’a pas été simple à réaliser à cause du manque de filles et aussi parce qu’il en résultait un certain isolement du groupe par rapport au reste de la classe. On pouvait bien sûr regrouper des classes ou des écoles mais alors on était confronté à des difficultés d’ordre géographique et de conciliation d’agendas.

CC : Pour les écoles, les contacts ont été pris par les différents réseaux d’enseignement au démarrage du concours. Technifutur a pris le relais pour répondre aux questions plus pratiques principalement liées à la réalisation du projet. Les contacts se sont bien passés. Quant au contact avec les entreprises partenaires, il transitait par Technifutur, notamment pour l’organisation des visites de celles-ci. L’accueil a été très bon d’autant que certaines entreprises fonctionnaient déjà avec Technifutur dans le cadre de l’opération Technikid’s, comme c’est le cas pour Techspace Aero.

CC : Le bilan pour cette première expérience est positif. Pour la suite, il reste à améliorer, recommencer, continuer …Nous espérons pouvoir organiser à nouveau Mixotech l’année prochaine.

Propos recueillis en Juin 2004 par Christine Leruth

(1) Le concours Mixotech a vu le jour grâce à une collaboration entre la Fondation Jean Boets, Agoria Liège-Luxembourg, l’Enseignement de la Province de Liège, l’Enseignement de la Communauté française en Province de Liège, l’Enseignement libre confessionnel du Diocèse de Liège, l’Enseignement de la Ville de Liège, l’Enseignement des communes participantes et Technifutur.

Pour en savoir plus :
contactez Christine Cambresy, christine.cambresy@technifutur.be, tél. 04/382 45 52. Ou visitez les sites : www.mixotech.be et www.technifutur.be

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