|
 |
|
Interview avec Fabienne, webmaster chez Intrasoft
"C’est la partie créative qui me plait le plus, mais j’aime aussi beaucoup le contact avec les clients. Au début j’avais peur de faire des erreurs, mais j’apprends beaucoup par la pratique et cela augmente ma confiance en moi."...
Voir la vidéo
Fabienne Vanderauwera travaille depuis deux ans comme webmaster chez Intrasoft. Cette entreprise compte parmi ses clients des noms prestigieux, telle que la Commission Européenne. Après avoir suivi une formation en "gestion de sites web" chez Interface3, elle commença chez Intrasoft comme stagiaire et s’est vu proposer tout de suite un contrat à durée indéterminée pour s’occuper de la création et de la gestion de sites Internet. Elle travaille notamment sur Cordis (Community Research & Development Information Service), le portail de la Commission Européenne édité en plusieurs langues.
 Fabienne |
Bonjour Fabienne et merci d’avoir accepté cette invitation. Tu es " webmaster ", mais ce terme recouvre des situations et des définitions très différentes. Alors quel type de webmaster es-tu ? Que fais-tu au quotidien ?
Je m’occupe quotidiennement de l’édition des images pour les news et les dépêches qui doivent être mise en ligne chaque midi. Pour retoucher les images, j’utilise Fireworks et je les intègre dans les pages HTML avec Dreamweaver. Il m’arrive bien sûr de faire de l’édition de textes avec Word et même de " construire " de tables à partir d’Excel.
J’effectue aussi le transfert des contenus déjà intégrés dans des pages web vers de nouvelles maquettes du site qu’on appelle " templates " en anglais. J’utilise aussi beaucoup les feuilles de styles ou CSS. C’est incroyable ce que l’on peut en faire !
Par ailleurs la phase de test est une autre tâche quotidienne, et parfois cela prends du temps, surtout pour un nouveau site. Les sites web doivent s’afficher exactement de la même façon avec tous les navigateurs - Netscape, Internet Explorer - aussi bien sur PC que sur MAC.
Il t’arrive donc de créer de nouveaux sites de A à Z ?
Oui, bien sûr. Pour le moment je m’occupe par exemple du site finlandais de CORDIS. Cela dit, tu imagines bien que pour des raisons d’homogénéité les maquettes des sites de la commission sont assez rigides : tous les sites CORDIS doivent à peu près respecter la même structure en matière d’ergonomie, de facilité de lecture, … Cependant on laisse aux différents pays le choix des couleurs et même, parfois, des rubriques. D’après moi, c’est une bonne idée.
Que se passera-t-il lorsque tu auras terminé le travail sur ces sites … ?
Tu sais, il s’agit d’un travail qui n’est jamais terminé ! Il y a toujours des modifications à effectuer et des choses à ajouter.
Par exemple, on remplace les vieux "tags" des débuts de l’HTM par les nouveaux, comme le tag "em" qui devient "i" pour indiquer qu’il s’agit d’un texte en italique. Dans les feuilles de styles on élimine la définition de la taille en pixel et on la remplace partout par des pourcentages. Ou encore, on ajoute toujours des textes explicatifs à côté des images ou des tables.
Par ailleurs, j’ai presque tous les jours des contacts avec mes clients.
Comment se déroule ce contact avec les clients ?
Comme les locaux de la commission sont très proches, ils passent souvent me voir. Je préfère toujours le contact direct au contact via mail ou téléphone.
Je suis persuadée que le fait d’avoir eu, dans le temps, une taverne et d’avoir été serveuse, puis vendeuse dans des magasins de vêtements… donc d’avoir toujours eu la notion du service au client, rend les choses plus simples aujourd’hui. J’ai grandi dans ce milieu. Le sens de l’écoute, la capacité de se mettre à la place des autres, la facilité de comprendre les besoins ainsi que le sens des limites, car il faut aussi apprendre à dire non à certains clients, sont des qualités que j’avais déjà avant d’entamer ma profession actuelle.
Qu’est-ce que t’a poussée, à un moment donné, à changer de profession ?
J’étais vraiment fatiguée, j’avais besoin d’un changement dans ma vie. D’un changement radical. J’ai pris une année sabbatique et j’ai commencé à faire ce que j’aimais le plus, dessiner. De là à chercher une formation qui ait un côté créatif, le pas a été vite franchi.
Penses-tu que le côté créatif de ta personnalité t’ait aidé à réussir dans ta formation et dans ta profession ?
Oui, bien sûr. De plus, le plaisir de travailler avec les couleurs, je l’ai appris quand j’étais vendeuse dans le secteur de l’habillement. Je passais mon temps à coordonner les couleurs pour les clients et je me suis habituée à voir tout de suite ce qui allait ou non.
Comment te sens-tu maintenant, après deux années de travail, par rapport à tes débuts ici ?
Au début chez INTRASOFT, j’avais bien entendu peur de faire des bêtises. Je pense que c’est tout à fait normal.
Avec le travail que je fais, j’ai plein de fenêtres ouvertes sur mon bureau : Firework pour les images, Dreamweaver et Homesite comme éditeurs de HTML, et encore Word avec les documents que je dois " transformer " en HTML, plus deux traducteurs en ligne parce qu’il m’arrive de devoir traduire des phrases en Anglais… Il m’est arrivé de ne pas sauvegarder un travail que j’avais fait et de devoir tout recommencer.
As-tu suivi une formation pour apprendre cela ?
Non, je n’ai malheureusement pas de temps à consacrer aux formations, j’ai vraiment trop de boulot… J’apprends tout en travaillant, par la pratique : la précision au pixel près dans la création d’images, la gestion des feuilles de style …
Pour le moment, je suis en train d’apprendre le standard "Blind" que l’on doit respecter pour permettre aux malvoyants de surfer sur un site web. Tous les "Tags" HTML, le langage de base du web, doivent correspondre à ce standard. Le logiciel installé dans le PC des malvoyants lit ces textes et les infos contenues dans les images et les tableaux leur sont donc accessibles.
Es-tu satisfaite de ton travail, des responsabilités que l’on te donne ?
Oui, j’en suis fière !
Qu’est-ce qui est le plus chouette dans ton travail ?
Sans doute la partie créative : chaque fois que je termine un site, c’est un bébé qui naît. Et puis il y a la satisfaction du client : quand il est content, quel bonheur !
Interview : Elena Lanzoni
Forum de l'article
|
 |
|