Interview avec Yannic Rennotte, analyste-programmeuse chez SYLIS.
Yannic Rennotte est analyste-programmeuse chez SYLIS, société de services qui l’envoie en missions dans des sociétés clientes. Ces missions sont de durées variables. C’est ce qu’on appelle travailler " en régie ".
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Yannic se souvient qu’après ses humanités, sa famille lui avait déjà conseillé de s’orienter vers l’Informatique. " toi qui aime les maths ", disait-on. Cependant, elle avait l’impression que ce serait monotone de rester toujours derrière son ordinateur. Elle choisit alors des études d’Assistante Sociale (3 ans) mais, en fin de comptes, elle n’a jamais pratiqué ce métier.
Yannic a commencé à travailler comme encodeuse en janvier 1989 dans une petite PME de la région liégeoise, la S.A BADER qui fabriquait des pièces mécaniques pour l’armée et qui a fermé depuis. Dans le même temps, elle suit les cours du soir d’analyste-programmeuse à Château Massart, l’Ecole des Classes Moyennes de Liège. Et, le samedi, elle suit le cours de " D Base " de l’Onem.
C’est en janvier 1991 que Yannic entre chez SYLIS où elle exerce toujours le métier d’analyste-programmeuse.
Le métier d’ Analyste-programmeuse cela consiste en quoi ?
Comme son nom l’indique, ce métier comporte 2 étapes essentielles :
1. L’analyse consiste à analyser la demande du client. En discutant avec lui, on tente de bien comprendre ce à quoi il faudra arriver et on établit un projet. Parfois cette première étape est faite par le chef de projet ou en collaboration avec celui-ci.
2. La programmation consiste à traduire le projet en langage de programmation (le langage de la machine).
Après cela, le programme est soumis au client et doit encore subir une série de tests et des réajustements. Car ce qui est important c’est que le programme tourne, c’est-à-dire :
- qu’il fonctionne ;
- qu’il soit pratique ;
- qu’il soit fiable ;
- et conforme à la demande du client.
La spécificité du travail " en régie "
Chez SYLIS, il s’agit de réaliser des logiciels pour et chez un client en vue d’améliorer la qualité et la fiabilité du travail. Ce sont des missions qui durent parfois plusieurs mois, voire plusieurs années.
"On ne sait jamais où l’on arrive. Les clients, les domaines d’activités sont très diversifiés et chacun possède sa spécificité, sa logique propre à laquelle il faut s’adapter. De ce fait, il n’y a pas de routine"
Actuellement Yannic travaille chez EUROGAL(groupe Cockerill Sambre) à l’informatisation d’une ligne de galvanisation.
Quelles sont les qualités requises pour le métier d’analyste programmeuse ?
Il faut avoir le sens de l’organisation et la faculté de se concentrer. Etre persévérant tout en étant capable de souplesse. Etre autonome et faire preuve d’ouverture d’esprit. Et, en fin de compte, être très motivé.
Elle dit : "C’est un domaine très vaste et, au début d’un projet, il ne faut pas paniquer devant l’ampleur de la tâche mais plutôt garder son calme et agir avec méthode, alors…tout va bien et on est récompensé de ses efforts. C’est vraiment un travail créatif et très valorisant".
Cela demande aussi des qualités relationnelles et de communication car il faut pouvoir discuter avec le client et avec les collègues, travailler en équipe.
A ce sujet, est-il plus difficile de s’intégrer en temps que femme ?
Yannic, pour sa part, n’a pas connu de difficultés particulières. Elle affirme : Homme ou femme ? Ce sont les compétences qui comptent !
Comment concilier travail et vie de famille ?
Pendant longtemps Yannic a travaillé à temps plein mais, depuis deux ans, elle est passée à
à 4/5 temps. C’est un choix, pour passer plus de temps avec ses 2 filles. Un jour l’une d’elles lui a dit : " Maman, cela fait 3 semaines que tu me dis " la semaine prochaine " !
interview recueillie par Christine Leruth
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