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Initiatives privées et publiques Secteur IT, sérieux, bonnes références, cherche jeune H/F pour aventure professionnelle. Le secteur informatique a besoin de sang neuf ! Depuis quelques mois, les initiatives se multiplient pour attirer les jeunes vers ces professions mal aimées et en manque de main d’œuvre. Si les fédérations professionnelles recrutent tous azimuts, les instances européennes entendent bien que ces efforts ne laissent pas les femmes en rade. Petit panorama des programmes en cours. Opération de charmeLe secteur IT manque de professionnels qualifiés. La fédération professionnelle de l’industrie technologique, Agoria, estime que 13 000 offres d’emploi pour informaticiens restent sans candidat adéquat (1). En 2005, 14 profils informatiques étaient recensés parmi les fonctions critiques de la région de Bruxelles-Capitale, professions pour lesquelles les employeurs ne trouvent pas ce qu’ils cherchent. La pénurie est telle qu’Agoria a décidé de prendre le taureau par les cornes et va bientôt lancer avec le Spf fédéral Emploi le projet Euthenia, dont l’objectif est d’attirer les jeunes vers les nouvelles technologies. Au moyen d’une plaquette distribuée dans les écoles et de visites d’entreprises, le secteur de l’informatique entend bien aller chercher les talents là où ils se trouvent, en démontant leurs mauvaises représentations de leur domaine. Chez ADA, nous sommes bien conscientes de ce problème et depuis des années, nous encourageons les femmes à opter pour ces carrières enrichissantes et valorisées. C’est pourquoi, désireuse de voir la cause des femmes au premier rang de cette initiative, ADA s’est associée à Agoria, pour participer à la rédaction du livret et profiter de cette occasion pour distribuer les outils appropriés, notamment le CD-ROM Informatisons et les affiches représentant des informaticiennes.
Chez nos voisins français, la situation ne parait pas plus enviable : la chambre syndicale des SSII et des éditeurs de logiciel française (Syntec) vient de lancer le site Changeurs de Monde (2) pour attirer les jeunes vers l’informatique. Au menu, jeux, tests, interviews, dans une ambiance très BD. Pour réussir des « missions », le/la participant/e doit jouer à un jeu vidéo très basique tout en acceptant ou refusant les propositions de son équipe d’experts (dont deux femmes sur quatre) (3), qui tentent d’aider à la réalisation d’un produit informatique dans les registres humanitaire, loisirs, environnement et commercial. En jouant ainsi, on peut gagner des points, et les 500 meilleurs participants se verront offrir un stage en entreprise. Cela dit, si l’intention est louable et permet de découvrir des applications informatiques méconnues (comme la gestion de panneaux solaires dans un village africain), le jeu proposé est simplissime, vite lassant et sans rapport avec le message… Un peu dommage. Des leviers pour plus de femmesAu niveau européen, l’accent est mis plus directement sur la question de l’égalité entre hommes et femmes dans les milieux informatiques. Ainsi, Viviane Reding, commissaire européen en charge de la société de l’information, a tenu les propos suivants lors de la journée internationale de la femme du 8 mars 2007 : "Inciter plus de femmes à suivre une carrière dans le secteur informatique serait une force pour amorcer un changement et permettrait de dynamiser ce secteur économique très important en Europe. Comme l’Union fait face à un déficit de compétences dans ce secteur, nous devons encourager plus de femmes à étudier l’informatique et à entamer une carrière dans ce secteur ; de cette manière la force de travail sera plus importante et nous utiliserons le potentiel créatif des femmes" (4). On parle d’un déficit de 300 000 travailleurs à l’échelle européenne pour 2010. Dans le domaine scolaire, notons le lancement du projet UPDATE, regroupant des partenaires universitaires dans 11 pays de l’Union, qui vise à répondre au désintérêt des jeunes (filles en particulier) pour le domaine des nouvelles technologies. L’idée de cette initiative est de s’attaquer à la manière dont sont enseignées les sciences et les techniques, et ce dès la plus tendre enfance, partant du principe qu’il est peut-être trop tard pour susciter un réel engouement auprès des jeunes une fois qu’ils atteignent l’âge d’opter pour une filière professionnelle. Les trois axes de ce projet rappelleront quelque chose aux fidèles d’ADA : comprendre pourquoi les jeunes filles ne persévèrent pas dans les domaines technologiques, rendre les carrières IT plus attractives via notamment de nouvelles manières d’enseigner, et encourager et soutenir les filles qui choisissent ces domaines.
Ailleurs, le projet ITgirls (5) de la Commission Européenne vise directement à attirer les jeunes filles vers les métiers technologiques en en changeant l’image : ces professions sont diversifiées, passionnantes et non pas réservées à des « nerds ». Pour le prouver, six jeunes filles venues des quatre coins d’Europe se sont glissées dans l’ombre de six modèles féminins au sein de 5 grandes entreprises et de la Commission, pendant une journée. Leurs impressions ont été enregistrées dans une série de « journaux vidéos », lesquels ont été présentés à la Commission le 8 mars dernier. Le film peut également être downloadé sur le site de ITGirls . Mais l’expérience s’arrête là : à présent les écoles et entreprises sont encouragées à organiser elles-mêmes leurs expériences de « shadowing »… Et c’est là que les Belges sont gâtés : ADA leur propose Pimp IT up ! (6) Dans un registre différent, l’Europe a décidé d’offrir une aide à l’écriture aux scénaristes TV qui prépareraient une fiction basée sur des thèmes scientifiques et/ou technologiques, avec une attention particulière aux personnages féminins. Les candidatures doivent être rentrées auprès de l’association Europaws, qui accompagnera les scénaristes pendant le développement de leur idée. Après sélection par un jury international d’experts, six programmes, séries ou téléfilms, recevront chacun 7.000 Euros. Cette initiative, Wistdom , est également accompagnée de séminaires proposés aux scénaristes, histoire de leur fournir de la matière de choix ! Avis aux écrivains/es en herbe : la date limite est fixée au 30 avril ! On vous l’avait bien dit…Pour ADA, découvrir ces multiples initiatives est chaque fois une expérience paradoxale. Un bonheur, d’abord, car le réseau ADA pointe du doigt ce problème de représentation depuis sa création : l’informatique serait ennuyeuse, réservée aux nerds de sexe masculin et l’absence de modèles de femmes n’arrange rien. Nous sommes donc ravies de voir que d’autres rejoignent notre souci pour que l’informatique devienne enfin une carrière de choix pour toutes et tous. Mais les moyens pour l’implémentation durable de ces actions, notamment en ce qui concerne la formation des enseignants/tes et des personnes en charge de l’orientation, nous semblent largement sous-estimés : au-delà des actions de sensibilisation, quels sont en effet les moyens consacrés à la formation des enseignants, que ce soit dans l’utilisation des nouvelles technologies ou dans les parcours professionnels des informaticiens ? Eleonore Seron
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