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Un rapport sur les habitudes Internet des hommes et des femmes aux USA.

Le Pew Research Center vient de publier un rapport sur les habitudes Internet des Américains et souligne un certain nombre de différences entre hommes et femmes. Sans rentrer dans les détails (vous pouvez downloader le rapport complet sur le site du projet), ADA esquisse leurs principaux résultats.

Usage généralisé

Le rapport Pew indique que 66% des Américaines surfent sur Internet (contre 68% des hommes). L’écart entre hommes et femmes varie avec l’âge : parmi les plus de 65 ans, 34% des hommes surfent contre 21% des femmes... Par contre, les jeunes américaines de 18 à 29 ans sont 86% à surfer contre 80% des garçons ! Et quand on dit surfer, c’est souvent : 61% (1) de ces 66% de femmes internautes vont sur Internet au moins une fois par jour.

Usages différenciés

Au niveau des activités réalisées en ligne, les hommes et les femmes se distinguent sur quelques points, mais sont semblables sur bien d’autres. Les hommes consultent plus les prévisions météo (82% vs 74%), l’actualité générale (75% vs 69%), financière (56% vs 33%) ou sportive (59% vs 27%), recherchent des produits, des services (82% vs 75%) ou des conseils pratiques (do-it-yourself websites) (60% vs 50%) que les femmes. De leur côté, elles envoient plus d’e-mails (94% vs 88%), cherchent davantage des itinéraires (87% vs 82%), de l’information médicale (74% vs 58%) et du soutien en cas de problèmes (66% vs 50%). Par contre, il n’y aucune différence entre hommes et femmes en ce qui concerne l’utilisation des moteurs de recherche (90% vs 91%), l’organisation de voyages (61% vs 65%), les achats en ligne (68% vs 66%), les jeux (36% vs 37%) ou le chat (42% vs 39%) !
Dans les usages plus informatiques d’internet, hommes et femmes téléchargent des jeux, créent des blogs, échangent des fichiers et regardent des vidéos dans les mêmes proportions. Néanmoins, les hommes sont plus nombreux à télécharger des logiciels, de la musique ou des vidéos.

Fonctions d’Internet : communication, transactions, informations, divertissement...

Hommes et femmes utilisent Internet pour communiquer : 85% estiment qu’il s’agit là d’un bon moyen d’interaction. Néanmoins, ils ne le font pas de la même manière. Tandis que les femmes envoient beaucoup d’emails personnels, qu’elles considèrent comme plus utiles et plus importants pour la qualité de leurs relations, que les hommes, ces derniers préfèrent communiquer dans des « groupes d’intérêt », forums ou associations en ligne, dont ils sont plus souvent membres que les femmes.

On observe peu de différences entre hommes et femmes dans le domaine des transactions. Achats en ligne, PC-banking ou réservations de billets, les hommes sont un peu plus nombreux à s’en servir, mais à peine. Les raisons qui poussent les internautes à recourir à ces services sont les mêmes, quel que soit le genre : c’est pratique et ça permet de gagner du temps !

91% des internautes américains estiment qu’Internet est une bonne source d’information. Même si, comme mentionné plus haut, hommes et femmes ne s’intéressent pas toujours aux mêmes sujets, leurs méthodes de recherche sont identiques : portails et moteurs de recherche.

Dans le domaine du divertissement, les hommes remportent la palme (mais on le sait, ils ont plus de temps pour leurs loisirs que les femmes !) et notamment, ils écoutent de la musique et regardent des vidéos dans des proportions plus élevées que les femmes.

Attitudes envers Internet

Le Projet PEW va plus loin que l’usage du net et s’est aussi penché sur les attitudes qu’entretiennent les internautes avec la Toile. Ainsi, si l’usage d’Internet semble être une activité partagée entre les sexes, on observe que les aspects plus informatiques restent l’apanage de la gent masculine : ils comprennent mieux les termes techniques, sont responsables de l’entretien de la machine, des anti-virus, de l’installation des logiciels et connaissent les spécifications techniques de leur connexion internet. De plus, ils sont davantage à l’affût de l’innovation, téléchargent de nouveaux programmes, ont plus souvent un site internet ou utilisent une webcam. Mais attention, il ne s’agit là que de différences en leur faveur : les femmes maîtrisent en moins grand nombre, mais 47% d’entre elles ont installé leurs logiciels (65% des hommes), 45 % savent entretenir leur poste (contre 68% des hommes) et 31% d’entre elles téléchargent des programmes (contre 48% des hommes). Ce n’est pas rien ! Et toutes ces tendances... s’inversent ou s’égalisent avec la jeune génération !

On observe également les habituels écarts de confiance et d’intérêt : les hommes sont plus à l’aise et plus confiants avec leur machine, tandis que les femmes sont plus nombreuses à prétendre que finalement, en dépit de leur connexion, Internet ne les intéresse pas, n’est pas utile, est dangereux ou compliqué.

Enfin, à la question : pourriez-vous vous en passer, hommes et femmes ne diffèrent plus : environ 40% d’entre eux et elles disent qu’ils auraient du mal à se passer d’Internet et de leur ordinateur. Mais les femmes sont plus nombreuses à s’accrocher à l’email... 38% d’entre elles ne voudraient pas le lâcher, contre 32% des hommes.

Et en Belgique ?

Difficile de savoir si les habitudes des internautes américains deviendront un jour les nôtres... En Belgique, selon le rapport publié par l’INS en 2005, seulement 30 % des femmes sont des utilisatrices régulières d’Internet. Mais comme leurs consoeurs d’outre-Atlantique, les jeunes filles belges sont plus nombreuses à surfer que leurs homologues masculins.

On observe aussi des ressemblances et des différences dans les comportements, qui ne correspondent pas toujours aux chiffres américains : hommes et femmes e-mailent dans les mêmes proportions, les hommes cherchent plus de plans que les femmes (56% contre 49%), tandis qu’elles chattent plus que les messieurs (40% contre 32%) (2). Dans le domaine du téléchargement, cependant, les hommes restent en tête, ici aussi. On peut donc penser que si certaines tendances se retrouvent de part et d’autre de l’Atlantique (les hommes téléchargent plus, par exemple ; les femmes font des recherchent sur la santé), d’autres habitudes semblent moins « genrées » et peut-être davantage liées à des interactions culturelles.

Mais nous n’avons pas ici la prétention d’effectuer une étude comparative, d’autant plus que les méthodes d’enquête ne sont pas identiques dans les deux pays ! L’avenir nous dira donc ce que devient l’internaute belge... A suivre sur le site ADA !

Toutes ces informations et bien d’autres sont disponibles sur le site du Pew Project : http://www.pewinternet.org/PPF/r/171/report_display.asp.

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