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Interview

Portrait d’une gestionnaire de base de données auprès de la KBC

On ne devient pas gestionnaire de banque de données du jour au lendemain. Mais quelle que soit votre formation, les chemins qui peuvent mener à cette profession sont nombreux. Nicole De Sitter peut en témoigner : après une licence au conservatoire de musique, et une année dans l’enseignement, elle opte pour un revirement total et apprend à programmer. Pendant dix ans, elle travaille comme programmeuse, tout d’abord auprès de la banque Cera, puis à la KBC, pour finalement y dénicher le boulot de ses rêves en tant que gestionnaire de banques de données.


Nicole De Sitter, gestionnaire de base de données

A en croire Nicole De Sitter, la vie réserve parfois bien des surprises. C’est à un accident de voiture qu’elle doit la fin de sa carrière dans l’enseignement : plus possible de se tenir debout face à une classe. Mais pas question de baisser les bras : elle décide de se mettre à la recherche d’un emploi lui permettant de rester un maximum assise, mais qui soit malgré tout suffisamment stimulant : c’était indispensable.

Après une période de revalidation, elle choisit sans hésiter la formation en programmation du FOREM. Pourquoi cette formation plutôt qu’une autre ? "Parce qu’en général, j’ai toujours été attirée par ce que je ne sais pas faire. Et je ne savais pas programmer. Et puis, cette formation de cinq-six mois au FOREM était très motivante. J’ai notamment appris à programmer en Pascal, en C et en Cobol. C’est ce dernier langage de programmation que j’ai le plus utilisé lors de mon stage d’une demi-année auprès de l’ancienne Banque Cera, et il en fut de même par la suite, puisqu’après mon stage, la Cera me proposa un contrat et que je l’acceptai. C’était en 1992."

Interviews d’orientation professionnelle

"En fin de compte, j’ai programmé pendant dix ans, ce qui veut dire que j’ai continué un certain temps après la fusion entre la Kredietbank, ABB et la Banque Cera, donnant naissance à la KBC. Mais après autant d’années, mon boulot de programmeuse était devenu un job de routine. Je travaillais pour le service Epargne et Placements, et les défis se faisaient de plus en plus minces. En 1998-99, j’ai demandé à être mutée, mais à ce moment-là, ce n’était pas possible. Vu la fusion, le passage à l’an 2000 et l’introduction de l’euro, la KBC avait besoin de tous ses programmeurs."

"Comme j’avais vraiment envie de changement, je n’ai pas hésité lorsque la KBC a lancé des Mission Oriented Interviews. Ce sont des interviews d’orientation professionnelle au cours desquelles on détermine quels sont vos intérêts personnels et vos qualités, sans tenir compte de votre travail actuel. Le résultat de cette enquête était que la KBC pouvait me proposer trois emplois différents. Et finalement, j’ai choisi un poste de gestionnaire de banques de données à Louvain. Ce qui m’a poussé à faire ce choix, c’est en partie le fait que Louvain n’est pas loin de là où j’habite, et j’y connaissais un collègue qui avait également programmé pendant longtemps, et qui, tout comme moi, ne se voyait pas devenir développeur technique ou analyste. Il s’était trouvé parfaitement à sa place dans ce boulot de gestionnaire de banques de données. En 2002, j’ai fait le pas."

Cours et formations sur le lieu de travail

Entre temps, cela fait aujourd’hui trois ans que Nicole De Sitter est gestionnaire de bases de données auprès du service ODA (Ontwikkeling Design Advies - Développement Avis Design) de l’institution financière Banque KBC, où elle s’occupe entre autres des changements physiques et de l’accès aux banques de données. Elle ne s’occupe plus vraiment de programmation à proprement parler.

"Une banque de données, c’est en réalité un ensemble structuré de données qui doivent pouvoir être entreposées, et consultées par un grand nombre d’utilisateurs individuels. Notre tâche, c’est que tout cela se déroule de la meilleure manière possible, et dans les règles. On ne peut par exemple pas donner n’importe quel nom à un tableau, la Banque KBC a des standards dans le domaine."

"Au départ, j’ai beaucoup appris sur le terrain. J’ai également eu la chance de pouvoir travailler avec un collègue qui avait vingt ans d’expérience dans le domaine. A côté de ça, j’ai pu suivre une série de cours, de un à cinq jours, comme un cours Clearcase, Unix, Oracle et évidemment un cours de gestion de banque de données. A l’automne, j’ai encore un cours Performance au programme, parce que c’est un domaine que je ne maîtrise pas encore. Il faut bien sûr que les banques de données soient qualitativement bien établies, mais il faut aussi que les temps d’attente pour obtenir un résultat soient raisonnables, et que ça ne freine pas les autres utilisateurs."

Culture d’entreprise

Interviews d’orientation professionnelle, formations financées par l’entreprise,... travailler à la Banque KBC, ça semble être le paradis sur terre pour ceux qui veulent aller de l’avant et qui apprécient le changement. Mais qu’en est-il de la conciliation travail-famille ?

"A la Banque KBC, tout le monde peut commencer entre 7 heures et 10 heures le matin, et terminer entre 15 et 18 heures. Pour ma part, je travaille à 80%, et je peux garder le mercredi pour mes enfants. Notre service est composé d’une soixantaine de collaborateurs, dont une dizaine, y compris des collègues masculins, travaillent à temps partiel. La semaine de quatre jours (80%) est la plus populaire. En plus d’un grand nombre de jours de vacances, la Banque KBC propose un système horaire très flexible qui rend la conciliation travail-famille très aisée. Et pendant les grandes vacances, notre employeur prévoit également un accueil pour les enfants. Mes enfants viennent au travail avec moi, et s’en vont ensuite, en compagnie d’autres enfants d’employés de la KBC, à la plaine de jeux, jusqu’à ce que notre travail soit terminé."

"Vu que notre système de permanences est en pleine restructuration actuellement, je peux difficilement rentrer dans les détails. Mais les gardes ne m’ont jamais posé de problème. Etre de garde une semaine tous les quatre mois, c’est le genre de chose que l’on peut organiser sans problème, bien à l’avance."

Être femme

Etre une des rares femmes du service de gestion de bases de données n’est pas très grave pour Nicole De Sitter. Ses collègues masculins la traitent comme une égale. Elle trouve malgré tout frappant que dans le service de banques de données de Malines et lors des formations, elle ait croisé aussi peu de femmes. Pourtant, elle peut compter autant d’hommes que de femmes parmi les programmeurs, développeurs techniques et analystes.

"Peut-être que ça tient au fait que les femmes aiment s’occuper du contenu, et que dans la gestion de bases de données, le contenu est secondaire. Nous nous occupons surtout de la forme. Mais déjà à l’école, c’était là que se situaient mes préférences. Ce qui m’intéressait dans la langue, c’était la grammaire, et pas tellement le contenu des textes. Mais quoi qu’il en soit, en tant que gestionnaire de banques de données, homme ou femme, il faut être capable de travailler en équipe, pouvoir bien écouter, être patient et ponctuel. Et par-dessus tout, avoir envie de continuer d’apprendre, surtout si on veut éviter de tomber dans le piège de la routine."

Corine Van Hellemont
septembre 2005


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