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Vous êtes ici : Accueil Pourquoi si peu de femmes ? Un lieu de travail pas toujours accueillant

Un lieu de travail pas toujours accueillant

Malgré les nombreux obstacles rencontrés, certaines femmes en viennent à se lancer dans une carrière en informatique. Pourtant, la situation sur le lieu de travail n’est pas toujours idéale, pour des raisons pratiques ou diffuses. Les stéréotypes sont toujours présents et les options organisationnelles de l’entreprise peuvent parfois décourager les plus passionnées.

Les petites annonces d’embauche ne sont pas toujours neutres. Malgré la petite mention « H/F » obligatoire, le texte peut parfois clairement s’adresser aux uns ou aux autres, suivant le type de compétences qui sont mises en avant, sociales ou techniques. De plus, des recherches indiquent que les femmes ne répondent à une annonce que quand elles sont certaines de correspondre à la totalité de ce qui est demandé, tandis que les hommes se contentent de 30 % des compétences !

Lors de l’entretien d’embauche, divers biais peuvent entrer en jeu et défavoriser les femmes. Outre les stéréotypes classiques, qui font douter de leurs compétences, elles ont parfois bien du mal à défendre leur candidature. D’abord, on s’attend de manière générale à ce que les femmes se présentent avec modestie, ce qui n’est pas toujours idéal lorsqu’on cherche à convaincre un interlocuteur qu’on est la meilleure personne pour un poste ! Les femmes n’aiment pas non plus recourir au jargon informatique qu’affectionnent les informaticiens de sexe masculin. De là à conclure qu’elles n’y comprennent rien… Enfin, on a tendance à considérer que les compétences techniques des femmes ne sont pas si techniques que ça, quand on ne les pense pas carrément « innées ». Comme leurs compétences sociales, d’ailleurs…

Une fois le seuil de l’entreprise franchi, les difficultés ne sont pas pour autant terminées. L’environnement de travail, très masculin, n’est pas toujours des plus accueillants et une série de petits tracas menacent les femmes, notamment des tests fréquents de leurs capacités, leur exclusion des cercles informels où s’échangent des informations cruciales ou la présence d’un réel harcèlement. L’organisation objective du travail peut aussi poser problème, la sacro-sainte flexibilité n’étant pas toujours compatible avec le rôle familial qui incombe encore trop souvent aux femmes.

La promotion ou l’accession à des postes de responsabilités ne se fait pas non plus sans mal : on estime que les femmes font de mauvais managers ou que ça ne les intéresse pas, on évalue leurs compétences par rapport à des critères plus stricts que ceux des hommes, et à nouveau, la modestie imposée par le stéréotype peut se dresser en travers de leur progression de carrière. De plus, le nombre restreint de femmes haut placées dans leur secteur ne les encourage pas à montrer plus d’ambition.

Pourtant de nombreuses femmes sont épanouies dans leur métier d’informaticienne et l’exécutent avec compétence. Faut-il absolument suer sang et eau pour être femme et travailler dans l’IT, ou bien pourrait-on imaginer de nouvelles manières de faire, moins ignorantes des difficultés rencontrées par les femmes, pour améliorer le bien-être au travail de tous ? Quand on veut, on peut, dit l’adage…

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Une motivation évasive

La motivation est souvent au cœur des discours et semble le moteur miracle de bien des réalisations. On trouve les jeunes « peu motivés » pour se former, on voudrait que les employés d’une entreprise soient « plus motivés » à travailler, les professeurs se plaignent du « manque de motivation » de leurs élèves et les recruteurs cherchent les candidats « motivés »... Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce terme tout puissant ? La « motivation » existe-t-elle ? Si oui, comment peut-on la susciter ?

Article publié en : 12/2006

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Service public et diversité

Ada se fait souvent l’écho d’actions menées dans des entreprises privées pour attirer plus de femmes. Mais le service public n’est pas en reste : depuis plusieurs années, la lutte contre les discriminations fait partie des priorités du ministère de la fonction publique. Chaque ministère a ainsi essayé de repérer les discriminations existantes et de mener des actions correctrices pour y remédier. Parmi les ministères concernés, le Fedict (Service Public Fédéral Technologie de l’Information et de la Communication) a mené une action sur ses modes de recrutement.

Article publié en : 09/2006

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