Etudes supérieures scientifiques : où sont les filles ?
L’université Lyon I a organisé un colloque sur le thème « Etudes supérieures scientifiques : où sont les filles ? » le 31 janvier 2005. Parmi les informations à retenir : la particularité de l’informatique, qui garde une image très masculine, ce qui influence la proportion de femmes dans les formations.
La parité entre les hommes et les femmes est pratiquement atteinte dans
les études scientifiques tant au lycée qu’à l’université
avec d’excellents résultats pour les filles. Cependant cette évolution
cache les disparités importantes qui existent entre les filles et les
garçons dans les choix des filières scientifiques : très
nombreuses dans les filières liées aux sciences de la vie et au
secteur de la santé, elles restent très minoritaires dans de nombreuses
filières comme la physique et l’informatique et plus généralement
dans les filières technologiques.
On constate qu’il y a une désaffection des femmes pour les filières
scientifiques et technologiques. Ceci a-t-il à voir avec les inégalités
qui existent dans les possibilités d’insertion professionnelle ?
Que dire aussi du désintérêt récent des hommes pour
ces mêmes disciplines ?
Les objectifs du colloque sont :
- d’acquérir la vision la plus précise et synthétique
possible des données par sexe pour avoir une idée des trajectoires
universitaires des filles et des garçons du lycée à la
sortie de l’université ;
- de constater et discuter les représentations stéréotypées
qui conduisent aux choix d’études et de profession ;
- de mettre en commun des bonnes pratiques pour attirer davantage d’étudiantes
dans les filières où elles sont trop peu nombreuses et plus
généralement de réfléchir aux dispositifs à
mettre en œuvre pour attirer lycéennes et lycéens vers
les études scientifiques et technologiques.
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Lors de ce colloque, une enquête sur les représentations du métier
d’informaticien a été présentée. Elle a été
effectuée à partir de questionnaires recueillis auprès
de 370 étudiants lyonnais en première année de sciences
à l’Université de Lyon I.
Les hypothèses que cette enquête cherche à valider sont
les suivantes :
- Il existe dans les représentations des étudiant-e-s un prototype
de l’informaticien qui se définit avec des descripteurs considérés
généralement comme relevant du masculin
- Les étudiants manifestent de manière générale
une meilleure adéquation entre image de soi et image de l’informaticien-type
que les étudiantes.
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Un des premiers résultats de cette enquête est inattendu :
même si l’usage de l’informatique a beaucoup évolué
ces dix ou vingt dernières années, même si la parité
est à peu près atteinte chez les internautes, le temps se fige
quand il s’agit de la maîtrise de l’ordinateur. Comme nous
l’avait dit Cornelia Brunner lors des Digitales 2003 : l’ordinateur
se transforme, les rêves, fantasmes et représentations autour de
l’informatique restent stables.
Plus de précision dans la prochaine newsletter…
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